Requin-baleine aux Maldives : avantages et inconvénients de l’expérience

Publié le : 23 novembre 20226 mins de lecture

Lors du dernier voyage aux Maldives, on est partis à la recherche du requin-baleine. C’était une belle expérience mais elle n’a pas convaincus jusqu’au bout et on explique pourquoi dans ce billet.

Plan de l’article

Maldives

Malgré les nombreux voyages aux Maldives, il n’était jamais arrivé de partir à la recherche du requin-baleine et lors du voyage qu’on a fait en mars, on a décidé de consacrer 3 jours à la découverte de cette énorme créature. On aurait aimé établir une nouvelle collaboration pour permettre aux clients de faire cette expérience mais on a décidé de ne pas le faire pour les raisons qu’on explique ci-dessous.

Le meilleur atoll pour observer le requin-baleine aux Maldives est Ari du Sud, où la plus grande concentration a été enregistrée depuis un certain temps et en particulier on le trouve plus facilement devant l’île de Mamigili et à certaines périodes de l’année également devant l’île de Dhigurah.

Pour atteindre cette zone, vous prenez un vol de Malé à Mamigili (coût 200$ par personne ; coût possible pour le bateau si vous voulez atteindre Dhigurah). Au coût du transfert il faut ajouter le coût de la guest house (environ 100$ par jour par chambre), des repas et de l’excursion (on a payé 70$ par personne pour la durée d’une matinée) et n’oubliez pas que les excursions ne sont pas prévues tous les jours, donc contactez avant la structure pour vous informer.

On a eu le plaisir et la chance de nager avec un requin-baleine d’environ 7/8 mètres pendant deux longues minutes, on était seuls. La respiration était lente pour essayer d’être « invisible » devant le plus grand requin du monde et on s’est rapprochés mais pas trop pour ne pas le déranger. Il nageait à la surface, dans un fond marin peu profond, ce qui a permis de l’admirer très facilement, grâce aussi aux rayons du soleil qui filtraient à travers l’eau et illuminaient encore mieux son pelage. Malgré sa taille impressionnante, il nage plutôt lentement avec sa nageoire caudale : tant qu’on était seuls, il est resté car on ne l’a pas dérangé et on était à la bonne distance.

Les requins-baleines

L’excursion qu’on a faite a montré comment l’absence de règles précises génère un chaos total. Les requins-baleines ne peuvent pas être repérés de loin (ils ne projettent pas d’eau de leur dos comme les baleines) et ils n’ont pas de nageoires qui sortent de l’eau (comme les requins), on ne peut donc les reconnaître qu’en les croisant en bateau. Cela signifie que, chaque jour, devant l’île de Maamigili, dans un bras de mer d’environ un kilomètre de long, des bateaux de toutes sortes et de toutes tailles tournent sans cesse pour essayer d’en repérer un.

À un moment donné, on était plus de 40 bateaux dans un très petit plan d’eau avec plusieurs personnes dans l’eau, autour desquelles on slalome (avec le danger que quelqu’un soit en apnée ou ne soit pas vu par le capitaine d’un bateau). L’excitation de chacun était évidente et il était clair que dès que quelqu’un repérait un requin-baleine, tout le monde plongeait autour, rendant l’expérience bien moins poétique qu’on l’avait imaginé.

On est arrivés sur place à 09 h 00 et jusqu’à 13 h 00, on est montés et descendus du bateau 3 à 4 fois en faisant de la plongée en apnée sur un récif moche, en espérant qu’un requin-baleine passe par là. On n’a pas vraiment trouvé facile de le repérer de cette façon et lors de la dernière fois où tout le monde a sauté dans le bateau, on est restés dans le bateau.

Le dhoni

Le dhoni dans lequel on se trouve était légèrement espacé des autres, certains plongeurs sont descendus avec des bouteilles et d’autres avec des masques et des palmes, mais on était assez déçus de la façon dont la matinée s’était déroulée et on est restés à bord. Pendant que les autres cherchaient on ne sait quoi, le Maldivien a indiqué un requin-baleine près de notre bateau et on a plongé immédiatement. Pour cette seule raison, on s’est restés seuls pendant deux minutes, après quoi c’était le chaos avec des gens qui se bousculaient, des ailerons dans le visage de ceux qui étaient derrière.

Il n’y a pas de règles de conduite donc, à notre avis, les requins-baleines dans quelques années fuiront même l’atoll de South Ari et se réfugieront dans des zones encore vierges et loin du tourisme, où ils pourront nager tranquillement sans être attaqués par des centaines de touristes armés de bâtons et de GoPro.

Si vous êtes un amoureux de la nature sous-marine, on vous suggère plutôt un voyage à la découverte des raies mante (dans l’atoll de Baa, par exemple) où des règles bien définies vous permettent de vivre une expérience merveilleuse, tout en sauvegardant la faune marine de la région.

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